L’ISTOM, comme plusieurs dizaines d’écoles d’ingénieur, ne figure pas dans les classements.C’est un choix assumé. Deux raisons principales l’expliquent :
Ces classements, dans leur principe, sont critiquables. Ils se basent sur une vision de la qualité très arbitraire, que l’ISTOM ne cautionne pas. Nous partageons en effet une autre vision de la qualité, tournée par exemple vers l’originalité du projet de formation, l’investissement des équipes dans le tutorat des étudiants, l’éthique des choix partenariaux, la diversité des attentes des élèves, la satisfaction des diplômés dans les postes obtenus qui ne sont pas pris en compte dans ces classements. Ces derniers incitent les écoles à adopter des stratégies visant à améliorer leur position (en regard des critères utilisés dans les classements, cf. point suivant) au détriment d'autres aspects importants comme par exemple, l'innovation pédagogique, qui n’est pas non plus prise en compte dans ces palmarès d’écoles. L’ISTOM ne souhaite pas entrer dans ces logiques.
En effet, intégrer ces classements exige d’y investir beaucoup de moyens pour tenter d’y progresser, moyens qui peuvent être pris au détriment d’autres priorités, plus essentielles pour les élèves, ce que ne souhaite pas l’ISTOM. Enfin, ces classements contribuent à renforcer une hiérarchisation des écoles d’ingénieur et donc une vision élitiste qui renforce les mécanismes d’inégalité d'accès à l’enseignement supérieur et ne valorisent pas la complémentarité des parcours d’études possibles avec les spécificités de chacun.
Les critères retenus pour classer les écoles n’avantagent pas les petites écoles comme l’ISTOM : « Nombre de doctorants », « nombre de chaires industrielles financées par des entreprises », « doubles diplômes internationaux », « résultats dans les classements internationaux », etc. Forcément, les petites structures sont tirées de cette façon vers le bas du classement, surtout si comme l’ISTOM, elles ne souhaitent pas s’engager dans une course à la taille ou aux publications académiques à outrance.
Pourtant, sur ces dimensions de l’international et de la recherche, l’ISTOM possède de nombreux atouts. L’école possède un large réseau d’entreprises à travers le monde. La mobilité internationale du cursus est ainsi avant tout une mobilité de stage et non d’études. Les stages du cycle ingénieur ne se font pas en France, mais à l’international, ce qui permet des intégrations très professionnalisantes, dans des contextes très spécifiques. L’école a développé une unité de recherche dont l’interdisciplinarité du projet scientifique et le haut degré de collaboration avec ses propres étudiants sont aussi des facteurs de qualité.