Portrait de doctorante : OYATOLA Olouwakemi Sabirath Carine, spécialiste du coton et engagée pour une agriculture durable

Spécialiste en classement et contrôle qualité du coton fibre à l’AIC (Association Interprofessionnelle du Coton) à Parakou au Bénin, Carine est également doctorante à l’École Doctorale des Sciences Agronomiques et de l’Eau (EDSAE) de l’Université de Parakou.
Son sujet de thèse, lancé en 2024, s’inscrit dans une démarche tournée vers l’agriculture durable :
"Durabilité des fertilisations à base de biochar sur la fertilité des sols, sur la productivité et la qualité du coton au Bénin."
Une recherche appliquée, au plus près du terrain
Sur une parcelle expérimentale de 3500 m², Carine analyse les effets de 12 fertilisants enrichis en biochar, un charbon végétal obtenu à partir de déchets organiques. Elle étudie leur impact sur la fertilité des sols, la quantité et la qualité du coton produit. Pendant six mois, elle a mené un travail de terrain intense, débutant ses journées à 6h30 du matin dans les champs, pour suivre l’évolution de ses cultures, effectuer des prélèvements et assurer un suivi rigoureux.
Ce projet ambitieux bénéficie d’un accompagnement scientifique pluridisciplinaire. Il s’inscrit dans la cadre du Projet de Professionnalisation et Renforcement de la Formation pour les Systèmes de production durable à base de Coton (PreFoSyC), porté par l’Université de Parakou, le CIRAD et l’ISTOM. La thèse est co-dirigée par Rodrigue V. Cao Diogo (Professeur titulaire du CAMES de l’Université de Parakou) et Samuel Laboisse (Enseignant-chercheur en agronomie à l’ISTOM) et Carine collabore avec Bruno Bachelier (Chercheur en biologie et agronomie/AÏDA au CIRAD) et Tatiana De Oliveira (Directrice adjointe en charge des études à l’ISTOM).
Entre Bénin, Allemagne et France : un projet à dimension internationale
Après la phase de terrain, Carine a poursuivi ses travaux à Brême en Allemagne le mois dernier, où elle a réalisé des analyses de qualité sur la fibre de coton obtenue de son expérimentation à l’aide de technologies de pointe. Elle est actuellement à l’ISTOM à Angers, pour analyser ses données, rencontrer les acteurs du projet et approfondir la valorisation scientifique de ses résultats.
Un exemple inspirant pour les étudiants de l’ISTOM
Titulaire d’un Master en gestion durable des nuisibles et valorisation des biopesticides (Université d’Abomey-Calavi), ainsi que d’une Licence en agronomie, spécialité production végétale (Université Nationale d’Agriculture de Kétou), Carine incarne le lien entre rigueur scientifique, expertise technique et engagement environnemental.
L’ISTOM est fière de soutenir des parcours comme celui de Carine, qui montrent combien la recherche peut être au service d’une agriculture plus respectueuse des sols, des cultures… et des générations futures.